mercredi 19 octobre 2011

Ikea.

Un samedi après-midi pluvieux, voilà qu’une idée étrange me passe par la tête. Et si j’allais à Ikea ? Certes j’ai besoin de quelques meubles d’appoint pour mon nouvel appartement mais rien n’urge. Mais voilà, il pleut et quand il pleut, je veux du changement. Ikea c’est un peu l’opportunité d’une nouvelle vie… et à bas prix. 

Du coup je prends ma voiture et me voilà partie pour Ikea, pleine d’entrain. Bon l’entrain ca a duré 20 minutes. Et puis il y a eu les bouchons, les insultes, le feu bloqué, encore plus de bouchons et les enfants qui me tirent la langue par la fenêtre arrière du Scénic familial de l'enf... qui m'a fait une queue de poisson. Les pommes ne tombent jamais loin du pommier. CQFD. 

Bref, après 1h de route (enfin 20 minutes de route et 30 minutes de sur place), je trouve une place sur l’immense parking Ikea. Il a fallu se montrer courageuse, saisir l’opportunité, vaincre l’adversaire qui tournait depuis 40 minutes à la recherche d’une place de parc… mais voilà JE L’AI. Victoire. Certes, la place est au bout du monde. Mais bon, je ne vais pas laisser cela gâcher le surplus d’entrain dû à ma récente victoire. J’entre donc dans le magasin.



J’ai quand même un moment d’hésitation parce que ça fait bien 1 mois maintenant qu’un fou place de mini bombes dans les magasins Ikea. Il faut vivre dangereusement. Se battre pour ses convictions. La mienne est qu'il me FAUT un meuble de salon. J’entre donc. Et c’est à ce moment-là que la réalité m’a rattrapée. On oublie vite ce qu’est Ikea un samedi après-midi pluvieux. Un scène de souk. En pire. Parce que dans les souk, il n’y a pas les enfants geignards au milieu. Mais si, vous savez, ceux-là, qui hurlent dans les caddies des parents. Qui vous regardent droit dans les yeux, cernent votre énervement et décident tout de même de pousser leur caprice à un niveau sonore supérieur. Mais l’oreille humaine a cela de merveilleux qu’elle s’adapte rapidement à son environnement et filtre les informations sonores de tout type qui lui parviennent. 

Ainsi je poursuis mon chemin vers mon nouvel intérieur. Bien sur pour atteindre LE rayon de mes convoitises, je dois me farcir le parcours au travers des 25 versions de chaque pièce de la maison (merci aux marketeurs de ce monde de penser à nos kilos en trop quand ils dessinent les itinéraires shopping). Et je me dis que j’aurais bien aimé qu’Ikéa soit aussi populaire il y a 25 ans. Parce que j’aurais rudement aimé avoir cette lampe coccinelle sur mon mur de chambre. Si je l’achète maintenant, il y a de grande chance pour qu’une fois chez chez moi, je me rende compte de l’absurdité de l’achat et que je la range au fond du placard. Celui-là même qui contient déjà mes essais de peinture sur tissu, mes tentatives de création haute couture ou encore les bottes Hello Killy achetées lors d’un instant de faiblesse. Enfin voilà, c’est pas sérieux. Hein ? Non c’est décidé je ne l’achète pas. Ni l’immense peluche crocodile qui me lance un regard comparable à celui d’un cocker dans sa cage à la SPA.  

Et là j’arrive dans mon rayon. Je furète. Je trouve les branches argentées et les pompons de couleur qui vont remplir mon vase de salon, mon miroir façon coiffeuse, mes lampes Ali Baba et mon nouveau tapis tout doux. Je me dirige vers la caisse et là m’attends la dernière épreuve, celle de la patience. De loin la plus rude. Tu luttes entre ton envie de t'enfuir, les appels désespérés de ta carte bleue qui te rappelle que ce mois-ci c'est "juste" et tes idéaux d'intérieur. C’est dans ces moments-là qu’on remercie Steve (paix à son âme) de nous avoir dotés de l’Iphone, lequel nous permet d’affronter la vie avec Angry Birds à nos côtés. Jeu, Queue, Carte bleue, Voiture, Bouchons, Maison. J'ai une nouvelle déco de salon.


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