Que celle qui n'a pas une Pocahontas qui sommeille
en elle, me jette la première pierre! Mais si ! Vous savez, cet esprit
squaw, qui fait de vous la chef du bitume, qui cheveux au vent, part conquérir
le Nouveau Monde sur sa pirogue, garée en double file ! En tout cas, cette
tribu a connu un réel essor, depuis qu’on a vu ça :
Un objet bottesque, non encore
observé auparavant, et qui m’a tout de suite, fait sérieusement de l’œil. Au
départ, les franges, sorties du domaine capillaire, ce n’était pas trop mon
truc. Mais là ! Adhésion à 200% : bravo Isa, tu m’as donné envie de
rejoindre la tribu et de moi aussi, m’adonner à la danse du feu en plein Paris.
Que les mauvaises langues se délient tout de suite. Je sais que les fashion
week Printemps/Eté 2012 sont passées, reléguant ces merveilles au rang de
banalités. Mais justement, c’est que qui donne envie d’en reparler. D’autant
que les dos nus perlés de notre ami Karl, aussi sublimes soient-ils devront
attendre qu’octobre se fasse la malle pour l’hémisphère sud, avant de me
remettre en émoi. En ce moment, il me semble qu’on cherche toutes à dissimuler
le plus de peau possible, de peur que ce fichu courant d’air ne nous attrape.
Trêve de papotages, revenons-en au cœur du
sujet : la Pocahontas des villes (je t’avais dit Jo, que j’arriverai à le
caser deux fois). Et pour moi, l’une des meilleures silhouettes, c’est
celle-ci :
Parce que les bottes blanches, on les
avait remisées au placard depuis les années 70, mais que là, elles font
furieusement envie. Que le total look en blanc, on n’est pas obligée d’attendre
de se rouler dans la neige pour l’adopter. Et ce que ce blazer, il est juste
parfait ! Car ce qui fait la différence dans ce look et dans les looks autres
de la collection, c’est le décalage. Comme si, ces bottes intensément frangées
devenaient un détail tendance ethnique. Elles se fondent divinement au look
urbain, ce que peu de boucles d’oreilles, blouson et autres plumes ne peuvent
se vanter de faire. Et c’est peut-être ça le style. Oser l’improbable et le
rendre évident.
La question qui vous turlupine sans doute maintenant, c’est
de savoir si nous avons craqué ! Rappelons, que c’est la crise. Ce qui ne
nous empêche pas bien sûr de suivre les tendances, et n’oublions pas qu’une
petite robe noire de plus, ça s’appelle un investissement. Ce n’est donc pas
pour cette raison que nous n’avons pas craqué. Notre conscience économique
étant très élevée, il nous semble essentiel de faire marcher le commerce,
surtout quand il s’agit de marques françaises (mauvaise fois, quand tu nous
tiens …).
En effet, aussi parfaites soient-elles, ces bottes oublient
sans doute que, quand on fait 1m60, ce ne sont plus des bottes hautes, à la
limite de la cuissarde pour certains modèles, mais bien des grenouillères pour
cow boy. Et autant pour la squaw des villes, je dis oui, autant pour le cow boy
du berceau, je dis non ! Il y aurait de quoi vous ramener un peu de Jo
dans notre Loulou.
En parlant de Jo, tiens… Voici une deuxième raison, qui nous
a poussées à ne pas succomber. Les bottes hautes, ce n’est pas toujours très
praticable. C’est comme si vous aviez une jambe par-dessus votre jambe
naturelle (ce qui dans le cas desdites bottes à franges n’est pas vraiment un
problème). D’où parfois cette démarche gauche, qui vous fait glisser dans
l’escalier et vous fait passer de la bombe urbaine à tendance amérindienne, au
pingouin échoué sur la banquise. Pour un peu qu’un voisin passe par là, vous
êtes dans la peau de notre amie Jo ! Je soupçonne cette version d’être
beaucoup plus crainte qu’il n’y paraît, car pour le moment, aucun look en vue
sorti du catwalk !
On reste à l’affût, l’oreille plaquée contre le sol…
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