samedi 22 octobre 2011

En mode convoitise



Que celle qui n'a pas une Pocahontas qui sommeille en elle, me jette la première pierre! Mais si ! Vous savez, cet esprit squaw, qui fait de vous la chef du bitume, qui cheveux au vent, part conquérir le Nouveau Monde sur sa pirogue, garée en double file ! En tout cas, cette tribu a connu un réel essor, depuis qu’on a vu ça :

Un objet bottesque, non encore observé auparavant, et qui m’a tout de suite, fait sérieusement de l’œil. Au départ, les franges, sorties du domaine capillaire, ce n’était pas trop mon truc. Mais là ! Adhésion à 200% : bravo Isa, tu m’as donné envie de rejoindre la tribu et de moi aussi, m’adonner à la danse du feu en plein Paris.

Que les mauvaises langues se délient tout de suite. Je sais que les fashion week Printemps/Eté 2012 sont passées, reléguant ces merveilles au rang de banalités. Mais justement, c’est que qui donne envie d’en reparler. D’autant que les dos nus perlés de notre ami Karl, aussi sublimes soient-ils devront attendre qu’octobre se fasse la malle pour l’hémisphère sud, avant de me remettre en émoi. En ce moment, il me semble qu’on cherche toutes à dissimuler le plus de peau possible, de peur que ce fichu courant d’air ne nous attrape.


Trêve de papotages, revenons-en au cœur du sujet : la Pocahontas des villes (je t’avais dit Jo, que j’arriverai à le caser deux fois). Et pour moi, l’une des meilleures silhouettes, c’est celle-ci :


Parce que les bottes blanches, on les avait remisées au placard depuis les années 70, mais que là, elles font furieusement envie. Que le total look en blanc, on n’est pas obligée d’attendre de se rouler dans la neige pour l’adopter. Et ce que ce blazer, il est juste parfait ! Car ce qui fait la différence dans ce look et dans les looks autres de la collection, c’est le décalage. Comme si, ces bottes intensément frangées devenaient un détail tendance ethnique. Elles se fondent divinement au look urbain, ce que peu de boucles d’oreilles, blouson et autres plumes ne peuvent se vanter de faire. Et c’est peut-être ça le style. Oser l’improbable et le rendre évident.

La question qui vous turlupine sans doute maintenant, c’est de savoir si nous avons craqué ! Rappelons, que c’est la crise. Ce qui ne nous empêche pas bien sûr de suivre les tendances, et n’oublions pas qu’une petite robe noire de plus, ça s’appelle un investissement. Ce n’est donc pas pour cette raison que nous n’avons pas craqué. Notre conscience économique étant très élevée, il nous semble essentiel de faire marcher le commerce, surtout quand il s’agit de marques françaises (mauvaise fois, quand tu nous tiens …).

En effet, aussi parfaites soient-elles, ces bottes oublient sans doute que, quand on fait 1m60, ce ne sont plus des bottes hautes, à la limite de la cuissarde pour certains modèles, mais bien des grenouillères pour cow boy. Et autant pour la squaw des villes, je dis oui, autant pour le cow boy du berceau, je dis non ! Il y aurait de quoi vous ramener un peu de Jo dans notre Loulou.

En parlant de Jo, tiens… Voici une deuxième raison, qui nous a poussées à ne pas succomber. Les bottes hautes, ce n’est pas toujours très praticable. C’est comme si vous aviez une jambe par-dessus votre jambe naturelle (ce qui dans le cas desdites bottes à franges n’est pas vraiment un problème). D’où parfois cette démarche gauche, qui vous fait glisser dans l’escalier et vous fait passer de la bombe urbaine à tendance amérindienne, au pingouin échoué sur la banquise. Pour un peu qu’un voisin passe par là, vous êtes dans la peau de notre amie Jo ! Je soupçonne cette version d’être beaucoup plus crainte qu’il n’y paraît, car pour le moment, aucun look en vue sorti du catwalk ! 

On reste à l’affût, l’oreille plaquée contre le sol…

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