Les soldes, chez moi, cela
déclenche une sorte d’hystérie. Un état quasi pathologique qui me rend
irrationnelle. Je suis le genre de fille à poser une journée si j’en ai envie
pour aller faire les soldes. Alors qu’en même temps je déteste cela. Les rayons
ressemblent à des champs de batailles, où les soldats n’appartiennent à aucun
camp sinon le leur. Pas de quartier pour les vêtements. Ceux ci finiront la
journée tristement abandonnés sur le sol pour ceux qui n’auront pas trouvé
grâce aux yeux des fashionistas acheteuses compulsives. Mais il serait vraiment
illusoire de penser que les soldes c’est surtout une affaire d’excitées de la
CB en mal d’un énième top noir, d’une énième robe de soirée et de l’éternelle
paire de jeans qui les mettent en valeur.
Avec les conditions économiques
telles qu’on les connaît, il y a des personnes pour qui, les soldes, c’est la
seule occasion shopping de l’année, le seul répit pour se faire plaisir entre
deux jobs qui ne payent pas. Les soldes deviennent alors pour les marques un
temps économique fort comme l’est Noël. De là à penser que certaines d’entre
elles produisent du stock en vue des soldes, il n’y a qu’un pas. Là n’est pas le sujet.
Aux rayonnages des chaines internationales,
je préfère les boutiques des plus « petites » marques. J’utilise le
terme « petite » en référence aux quantités produites, non pas en
terme de renommée. Je ne suis pas certaines qu’on puisse qualifier un Princesse
Tam Tam ou encore un BA&SH de « petite » marque par leur chiffre
d’affaire. Bref, je fais partie de celles qui ont à ce moment de l’année la
chance de pouvoir se permettre des vêtements qui restent un peu chers parfois
au regard de la réelle qualité des matières. Je suis toujours un peu remontée
contre Zadig et Voltaire pour ce haut cachemire qui n’a pas survécu à son
premier lavage main. Quand un haut à 200€ peluche, ça a le don de me mettre les
nerfs en pelote.
Les vendeuses restent disponibles
et en même temps beaucoup trop occupées pour se permettre de te suivre à la
trace. L’attente pour accéder à la cabine d’essayage reste raisonnable. De
toute façon la boutique est trop petite pour pouvoir contenir plus de 30
personnes à la fois. Du coup, même si certaines ont l’amabilité et les manières
d’un pitbull, leur nombre est acceptable.
Je ressens toujours une pointe
d’excitation quand je déniche le modèle repéré 2 semaines auparavant dans ma
taille. Généralement je l’enfile fébrilement, les papillons dans le
ventre : Et s’il ne m’allait pas ? Heureuse de dégoter la PPRN
(parfaite petite robe noire) ou le top qui viendra renouveler une tenue déjà
trop portée, je repars le cœur léger persuadée d’avoir fait l’affaire du
siècle. Généralement le sentiment tient jusqu’à ce que (au choix) :
- - Je
me rende compte qu’à la démarque suivante ma taille est toujours dispo mais à –
70%
- - Je
m’aperçoive que seul le lavage pressing est autorisé pour cette jolie robe
- - Je
réalise devant mon miroir que non la taille 3 fera très bien l’affaire
puisqu’il n’y avait plus de taille 2. L’inverse marche aussi.
- - …
Mais ne soyons pas mauvaise
langue, il y a aussi les achats qui deviennent les must de notre penderie et
qu’on est bien contente de retrouver la saison suivante.
Cette année, voici ce que cela a
donné :
Pull Camaieu basique payé 7€ :) |
Robe BA&SH Cocktail |
Robe BA&SS classique mais achetée en rouge |
Je cherche toujours une paire de bottes...
Je me rends compte qu’à la démarque suivante ma taille est toujours dispo mais à – 70% : lol !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la dernière robe, même en version classique...ce serait sympa de mettre les posts quand on a encore une chance de pouvoir retrouver le modèle :)
C'est noté, pour la prochaine on essaye d'être dans les temps :)
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