samedi 2 février 2013

Le Club des Cinq

Un vendredi soir, dans un Paris enseveli sous la neige (n'ayons pas peur des mots), je me suis retrouvée, au détour d'une rue, au Club des Cinq. Qu'on se le dise, lorsque tous les restos sont pleins dans la capitale, celui dans lequel il reste une table est rarement le meilleur.


Mais cette fois-ci, pas le choix, les doigts de pied en état de mort cérébrale, les oreilles froissées par la température polaire, il fallait rentrer dans le premier endroit chauffé, sous peine de congélation imminente. 

La carte présentée sur un cahier d'écolier, le décor vintage et les jeux de société disséminés dans la salle, nous ont tout de suite rassurées: il ne s'agissait pas d'un PMU de quartier. Pas de rapido à l'horizon, les plats nous mettaient l'eau à la bouche et le serveur nous a fait rire. C'était décidé: la soirée serait bonne.

En résumé, la cuisine est simple, mais très bien exécutée. Un petit bémol peut-être sur les desserts: le cuisto a la main un peu lourde sur le sucre. Un gros plus sur le bocal de bonbons que l'on apporte au moment de l'addition. Inutile de vous dire qu'il a passé un sale quart d'heure, le bocal. Les bonbons aussi. 

Même le petit coin a été pensé dans un esprit enfantin décalé. Le générique de Nicky Larson en fond sonore, une multitude de photos rigolotes, et un mur plein de dévidoir à papier. C'est tout de même cocasse!

En bref, n'y aller pas par hasard: courez-y, même par beau temps. Et en bonus, une addition avec une des meilleures punchlines au monde: "Contre la morosité de l'hiver, nous invitons notre clientèle féminine à faire perdurer l'usage du décolleté". De quoi faire passer la douloureuse sans grimace.

L'adresse? 57 rue des Batignolles.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire